Comment bien réussir son burnout quand on démarre son activité

Comment bien réussir son burnout quand on démarre son activité

Dans la série « Comment bien réussir à échouer » j’ai testé pour toi le burnout de l’entrepreneur.
Alors je l’ai testé 2 fois parce que je suis un peu perfectionniste et que j’aime bien maîtriser mon sujet.
J’ai ainsi pu étudier toutes les phases (avant/pendant/après). Donc c’est bon, je vais pouvoir tout t’expliquer et tu n’auras pas besoin de galérer pour réussir ton burnout puisque bien sûr je vais te donner toutes les astuces et comme ça tu vas gagner beaucoup de temps !
C’est vrai qu’on parle souvent du burnout en entreprise, mais celles qui quittent le salariat pour monter leur propre business sont les meilleures candidates. Et c’est normal parce que maintenant tout dépend d’elles, elles doivent tout faire et elles sont toute seules, (gloups) – je parle au féminin parce que ma clientèle est essentiellement féminine mais ça concerne aussi les hommes bien sûr…
Pour bien réussir son burnout quand on devient entrepreneur, voilà comment il faut s’y prendre (en tout cas voilà comment moi j’ai fait, et je te jure ça marche) : je me suis répété en boucle que je n’avais pas droit à l’erreur, que je devais bosser comme une malade parce que il faut aller vite, très vite, plus vite, pour assurer ma sécurité financière, que c’est une question de vie ou de mort. Pour faire plus vrai, je m’étais même amusée à imaginer une sorte d’épée de Damoclès juste au-dessus de ma tête…
Donc tu dois mettre les bouchées doubles et travailler H24. Tant pis pour ta vie privée, ta famille, tes amis, tes loisirs, oublie tout ça. Ne t’accorde AUCUNE permission tant que tu n’auras pas assez de prospects, de clients, d’argent, de contrats signés… moi je me suis auto-persuadé que je devais à la fois me former à mon nouveau métier et développer mon business. Ça veut dire que je dois prospecter, faire un site ou un blog, écrire des articles, publier des vidéos, poster sur les réseaux sociaux, mais aussi trouver des partenaires, sans oublier d’organiser des conférences pour me faire connaître… et ça ne s’arrête pas là. Ne sois jamais, jamais, jamais satisfaite de ce que tu fais. Quoi que tu fasses dis-toi que ce n’est pas assez. Le truc c’est ça justement : assez ce n’est pas précis, ça ne dit pas combien, quand, comment ? Tant que ton objectif n’est pas pas clairement défini, tu peux être sûre de ne pas l’atteindre.

Du stress au burnout : le moment de bascule...

Mais avant d’aller plus loin je vais faire une petite parenthèse : si tu es impatiente de savoir à quel stade tu es par rapport au burnout, tu peux tout de suite aller faire le test (clique sur le lien)
Et dans la foulée, je te raconte une petite histoire de burnout en direct live : 

Jeudi matin, 11 heures, c’est l’effervescence dans l’open-space de l’entreprise Duchmol qui regroupe une dizaine de personnes. Seule l’une d’entre elles assise face à son ordi et dos au reste de la salle reste totalement immobile et semble absorbée par la lecture d’un document.
En vérité Joséphine ne va pas bien. Elle a une espèce de boule dans le ventre qui pèse une tonne et ça lui donne envie de vomir. Elle se sent fiévreuse et à l’impression d’avoir du coton dans la tête : ça fait 20 fois qu’elle relit le premier paragraphe de ce fichu compte rendu de réunion et elle ne retient rien. Pas un mot. Comme si le sens lui échappait.
Elle a la sensation angoissante que tous les regards sont braqués sur elle, dans son dos et sent la panique monter. Alors elle essaie de donner le change en cliquant avec sa souris sur n’importe quoi… faire semblant d’être occupée, de travailler… mais plus ça va et plus son malaise augmente. Elle n’arrive plus à respirer, envie de fuir en courant, de rentrer chez elle.
Tout à coup le téléphone sonne et la fait sursauter. C’est un appel interne, du Grand Chef.
« Oh non, pas lui, pas maintenant ! » pense-t-elle affolée.
Elle regarde l’appareil comme si c’était une bombe qui allait lui exploser au visage et, le palpitant à 100 à l’heure, décroche au bout de quelques sonneries parce qu’elle ne peut pas faire autrement avec tous ces gens qui l’observent.
« Tu peux venir, dans mon bureau, maintenant ? ».
Ça sonne plus comme une injonction que comme une question. Pour gagner du temps elle bafouille une excuse bidon « Oui, oui j’arrive… mais après… là je suis déjà en ligne avec un client » et elle s’empresse de raccrocher. Elle est littéralement décomposée.
Que faire ???
Bien incapable de réfléchir, elle se lève lentement, les jambes flageolantes, prend le premier dossier qui vient, accroche un semblant de normalité à sa face, se retourne et sans regarder personne se hâte vers la sortie. Une fois la porte refermée elle hésite. Pour rejoindre le bureau du chef elle doit traverser plusieurs pièces agencées comme celle-ci et remplies de monde, et ça, c’est tout simplement pas possible ! Elle ne peut pas affronter ces regards, faire comme si tout allait bien.
Elle décide de faire ce qu’elle a déjà fait plusieurs fois cette semaine, de prendre l’ascenseur pour descendre au sous-sol et rejoindre sa destination sans être vue « oui, c’est la seule solution » se dit-elle. Et son angoisse diminue un tout petit peu. Mais ça ne dure pas.
A peine arrivée en bas elle ne se sent plus le courage de rien et surtout pas de voir son chef. En plus, qu’est-ce qu’il veut ? Elle n’a pas osé lui demander, n’a pas pris les dossiers dont elle aurait sûrement besoin et de toute façon elle ne sait vraiment pas ce qu’elle va lui dire parce que…
… parce que ça fait un moment qu’elle se sent déraper. Elle a beau s’agiter et courir dans tous les sens, rallonger encore ses horaires, prendre de plus en plus de travail chez elle, en fin de compte elle ne maîtrise plus rien. Tout lui échappe. C’est comme si elle était dans un manège ensorcelé qui tourne de plus en plus vite. Elle n’arrive plus à suivre, à se concentrer, à prendre de décisions, à gérer, planifier, organiser, déléguer… oui parce que le pire dans l’histoire, le PIRE, c’est qu’elle est devenue incapable de manager sa propre équipe. C’est d’ailleurs un miracle que personne ne s’en soit rendu compte… à moins que ce soit justement pour ça que le chef l’a appelé !
Oui c’est surement ça, ça ne peut être que ça. Elle est démasquée !!
Alors Joséphine se laisse glisser par terre. Elle ne peut ni aller à ce rendez-vous, ni ne pas y aller, ni retourner à sa place comme si de rien n’était, ni s’enfuir en courant, ce qu’elle désire le plus au monde. Elle s’effondre en gémissant. Quelque chose a lâché et elle ne peut plus s’arrêter de pleurer.
Joséphine est en train de vivre un burnout, mais elle ne le sait pas, pas encore…

Il faut dire que cette histoire c’est un peu la mienne… C’était il a plus de 15 ans et à l’époque le mot burnout n’était pas encore à la mode. Ce qui m’est arrivé m’a prise totalement au dépourvu. Moi si forte, si endurante, bien armée de ma cuirasse de guerrière, je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. Moi qui ne pleurait jamais en public (et très peu en privé) j’avais l’impression que tout s’écroulait. Et le pire dans tout ça c’est que même au plus fort de la crise, ma plus grande préoccupation a été que personne ne me voit en train de craquer. Du grand n’importe quoi quand on y pense !!!
Bon à l’époque j’étais encore salariée mais comme une fois n’a pas suffi j’ai récidivé pour un 2ème burnout quand j’ai créé ma boîte… enfin disons que j’étais à 2 doigts de le faire…

Le burnout de l’entrepreneur version 2.0 en 7 leçons

Alors je reprends, le burnout de l’entrepreneur 2.0 en 7 leçons c’est :
1/ Se mettre une pression d’enfer
2/ Ne faire aucune pause
3/ ne pas se fixer d’objectif en tout cas pas précis du tout…
4/ Se créer des insomnies, tu vas voir c’est facile, il suffit de repenser à tout ce que tu n’as pas fait ou mal fait dans la journée, de ressasser en boucle, et de faire la liste de tout ce que tu dois faire demain et après-demain et les jours suivants, sans oublier d’anticiper tout ce que tu sais que tu devrais faire mais que tu n’oses pas… dans mon cas c’était faire des conférences, et de fil en aiguille je repensais à toutes les fois où je me suis ridiculisée en essayant de prendre la parole en public, et par association d’idées, toutes les situations où – selon moi – j’ai échoué lamentablement… tu vas voir ton mental va adorer ça, te balader comme ça entre passé flippant et futur angoissant, c’est pile son truc ! Et voilà, c’est gagné, bingo, tu es sûre de ne pas t’endormir.
Je continue 5/ A chaque fois que tu sens un blocage ou une résistance en toi, ne t’arrête surtout pas, ne te pose pas de question, non, essaie de passer en force, met y toute ta volonté, toute ta force… comme ça tu mets toutes les chances de ton coté pour que ça bugge au bout d’un moment (ben forcément c’est ce qui arrive quand on veut se bagarrer avec son inconscient)
6/ qu’est-ce que j’ai oublié… ah oui, ne demande surtout d’aide à personne, ne prend pas de coach (tu n’en a pas besoin tu es toi-même coach alors tu sais déjà très bien tout ce qu’il faut faire, même si tu ne le fais pas), non reste bien seule, isole toi, à retourner tes problèmes dans ta tête, ce serait quand même dommage de trouver quelqu’un qui te sorte de là en 2 temps 3 mouvements
7/ enfin le dernier pour la route… ignore tous les signaux STOP que t’envoie ton inconscient, les malaises physiques (maux de tête, boule au ventre, fatigue extrême) ou émotionnels (irritabilité, peur, perte de confiance, hyper sensibilité), non non n’écoute pas tout ça, continue à te répéter que c’est normal d’en passer par là, c’est normal d’en baver quand on crée sa boîte, c’est mérité (ouh la belle croyance !).

Pour terminer, ne va surtout pas faire le test Burnout pour savoir où tu en es et ne va pas non télécharger la technique de CONFIANCE EXPRESS gratuite, ça risquerait trop de te faire du bien…
Dernier conseil ne m’appelle pas pour profiter d’une session stratégique offerte, tu risquerais de changer trop vite, parce que on le sait hein, le changement c’est long et difficile, faudrait pas non plus perdre cette 2ème belle croyance !
Voilà, je te dis à bientôt pour un nouvel article…

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